Seulement deux jours après l’ouverture de la tournée européenne à Copenhague, c’est à Lille que font escale nos guerriers suédois favoris. Quel accueil pour ce premier concert en France depuis le Hellfest ? Quelle place pour le dernier album dans la set list ? Comment se comporte le groupe alors que les tournées se multiplient et que la fin de l’année approche ? Les réponses dans l’article ci-dessous. Bonne lecture.
Alors que le public est bien chaud suite aux passages mouvementés de Tyr et Korpiklaani, c’est encore et une nouvelle fois par « The Final Countdown » que s’ouvre le concert de Sabaton. Un choix que de plus en plus de fans (et notamment les anciens) contestent, pour cause de lassitude et surtout, car les cinq minutes utilisées pour cette bande audio pourraient être dédiées à l’interprétation d’une des nombreuses musiques que compte Sabaton dans leur registre (sept albums à l’heure actuelle). Seulement ce soir, elle a démarré quelques minutes en avance sur l’horaire prévu (voir photo ci dessous) donc on ne leur en tiendra pas rigueur.
L’entrée sur la très dynamique « Ghost Division » est fracassante. L’accueil est à la hauteur et le son est d’une bien meilleure qualité que pour leurs compères scandinaves (voir anecdote* en bas de page). En effet, contrairement aux Finlandais de Korpiklaani, chaque instrument tient sa place et s’entend très distinctement. Ni une, ni deux : « To Hell And Back » s’enchaîne, l’occasion pour toute la foule de sauter et de prouver au groupe que le single est connu de tous. L’ambiance est au rendez-vous et nombreux sont les connaisseurs présents ce soir.
Après avoir remercié la foule pour cet accueil et étalé les quelques mots de français à sa connaissance (il descendra à la rencontre du premier rang pour apprendre l’expression « chair de poule »), c’est un nouveau classique qui est annoncé par Joakim Broden (chant) avec « Carolus Rex ». Les mains claquent, les bras se tendent et chaque riff décuple encore plus notre énergie. C’est la très mouvementée « 40 :1 » qui suit afin de marquer encore un peu plus cette entrée retentissante. Elle avait fini par disparaître des concerts suite à la sortie de l’album « Carolus Rex » mais le public prouve par son enthousiasme que le groupe a bien fait de la réintégrer.
Enfin une pause pour une petite surprise : le public doit choisir dans quelle langue sera interprétée la prochaine chanson (« Gott Mit Uns »). Cela se jouera à l’applaudimètre ou plutôt à quelle proposition recevra le plus de cris. Le suédois est proposé le premier et rencontre un franc succès tandis que l’anglais ne récolte que quelques voix. Ensuite c’est carrément la prochaine chanson qui doit être décidée par la foule. Tout le monde se met alors à crier ce dont il rêverait d’entendre en live mais ce n’est évidemment pas comme cela que ça marche. Nous avons le choix entre deux chansons du dernier album : Smoking Snakes or Soldier of 3 armies. Ce procédé n’est pas sans rappeler « The Last Battle of The World War Tour »concert exceptionnel où le public avait le choix des futures chansons sur 80% de la set list. Nous avons également eu droit à « Swedish Pagans » réclamée par le public avec les traditionnels « Oh ho Oh » (on se comprend hein). Pär Sundström (basse) se faisant une joie de la rajouter au marqueur sur la set list. Hannes Van Dahl (batterie) nous confiera après le concert que plutôt que de se prendre la tête pour choisir les chansons, il valait mieux laisser le public choisir. Ainsi cela évolue en fonction des pays. Il est vrai que c’est extrêmement agréable d’être acteur de son concert.
Ainsi Smoking Snakes a été préférée à Soldier of 3 Armies, A lifetime of War l’a également été contre Karolinens Bön (interprétation toujours en suédois) et plutôt que de laisser à la foule le choix entre Uprising, White Death et Screaming Eagles, c’est un fan du premier rang qui s’est vu refusé un échange de veste avec Joakim qui a décidé, et s’est porté vers la dernière citée. En effet le groupe avait la volonté de jouer au moins un titre de chaque album (voir set list ci-dessous).
Côté scène, le groupe prouve encore une fois qu’il est ravi d’être présent ce soir. Les regards et sourires en direction du public sont nombreux, les membres sont mobiles et toujours aussi complices, comme en attestent les échanges de pincement de tétons entre Chris Rörland (guitare) et Joakim. Ce dernier finira le concert torse nu et descendra dans l’espace réservé aux photographes pour saluer les fans. Il dévoilera aussi que seuls Lyon et Paris leur avaient été conseillés lorsqu’ils ont commencé à tourner et que Lille venait de prouver le contraire, pour ce qui reste à l’heure actuelle, leur plus beau concert en France.
En attendant Lyon et Strasbourg dans deux semaines ?
Set list :
The Final Countdown (Europe) (sur bande)
The March To War (sur bande)
Ghost Division
To Hell And Back
Carolus Rex
40:1
Gott Mit Uns (version suédoise par choix du public contre la version anglaise)
Smoking Snakes (choix du public contre Soldier of 3 Armies)
The Art Of War
7734
A lifetime Of War (version suédoise / choix du public contre Karolinens Bön)
Attero Dominatus
Resist And Bite
Screaming Eagles (choix d’un fan belge au premier rang contre Uprising et White Death)
Rappel :
Night Witches
Swedish Pagans (non prévue)
Primo Victoria
Metal Crüe
Dead Soldier’s Waltz (sur bande)
Masters of the World (sur bande)
*Sabaton a pu répéter sur cinq chansons tandis que Korpiklaani a longtemps été embêté par des problèmes avec la basse. Ils n’ont donc pas laissé beaucoup de temps à TYR pour effectuer les leurs.
P.S : Hannes est devenu blond.