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LIVE REPORT : Noch Ein Bier Fest

Ce 25 juillet était attendu depuis longtemps par de nombreux fans. En effet, c’est uniquement à partir des requêtes de ces derniers qu’est né le Sabaton Open Air : Noch Ein Bierfest. Situé dans un magnifique amphithéâtre à Gelsenkirchen (Allemagne), il était annoncé comme un événement incontournable pour tout fan de Sabaton. Qu’en fut-il vraiment ?

Quatre groupes ont été choisis afin d’accompagner le quintet suédois sur cette date : Powerwolf, Korpiklaani, et Civil War (créé par les anciens membres de Sabaton). Mais avant, c’est un invité de dernière minute qui a la mission d’ouvrir les hostilités : Bloodbound !

Et cela commence mal puisque la compagnie aérienne avec laquelle ils voyageaient a perdu tout leur matériel. Si un jour vous devez voyager à destination de l’Allemagne, ne vous tournez pas vers air berlin, ce n’est pas la première fois qu’elle fait le coup, d’autres groupes en ont déjà fait les frais, à commencer par Sabaton. Ainsi Bloodbound emprunte tout le matériel à leurs compatriotes suédois de Civil War. Autre (agréable) surprise, le batteur et le bassiste ne sont autres que ceux de Twilight Force !

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Remplacements provisoires ou définitifs, les principaux concernés ne savent pas eux-mêmes.
Pour couronner le tout, les « soundchecks » ne sont pas faits d’avance, ce qui s’est fait largement ressentir sur le son et qui a occasionné un temps de jeu très court. Dur dans ces conditions de convaincre un public encore peu fourni et en proie aux éléments (froid et pluie), surtout à l’aide d’un power peu novateur et très inspiré de Powerwolf et Sabaton. De plus amples détails sur Bloodbound seront publiés prochainement dans le report du concert à Beaufort (lendemain du Noch Ein Bierfest) car le groupe a cette fois pu jouer dans des conditions dignes de ce nom.

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 Set list :

 Satanic Panic
Iron Throne
Moria
In the Name of Metal
Nosferatu

 

 

 

S’en suit Civil War dont le claviériste (Daniel Myhr), le batteur (Daniel Mullback), et le guitariste (Rikard Sundén) ont composé Sabaton avant le split de 2012. Ils sont accompagnés au chant par Patrick Nils Johansson (Astral Doors, ex Wuthering Heights) et par Petrus Granar (guitare).

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Encore une fois, les soundchecks n’ont pas été effectués d’avance et c’est avec dix minutes de retard que le groupe pénètre sur scène afin de défendre son deuxième album : « Gods And Generals » sorti quelques mois auparavant. Et cela commence à merveille par « USS Monitor » dont c’est la première fois qu’elle est jouée en live. L’introduction dynamique place le groupe sur de bons rails (malgré un son perfectible). Les sourires sont de sortie et la joie est partagée par les plus anciens fans de Sabaton. Quel plaisir d’entendre à nouveau Daniel Mulback martyriser ses fûts avec puissance et précision.

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Malheureusement, on ne peut en dire autant des autres membres et notamment du chanteur. Même s’il fut bien en voix et fidèle à ses parties, ce serait un miracle si on apprenait qu’il avait dépassé les 10m parcourus sur scène pendant les six chansons jouées, donnant l’impression d’être cloué sur place. Ce sentiment est renforcé par le choix des titres. Après deux morceaux très entraînants, placer « Gettysburg » (mid tempo) et « Schindler’s Ark » (à la limite de la balade) n’a fait que casser une dynamique qui s’annonçait fort intéressante.

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Le pire étant la fin du concert déclarée de manière expéditive (voir choquante), et ce afin de ne pas bouleverser encore un peu plus le running order préétabli. Notre sentiment à la sortie du groupe est très mitigé. D’une part, déçus de ne pas avoir pu en entendre plus, mais ravis d’avoir revu les anciens membres de Sabaton.

Set list :

USS Monitor
Saint Patrick’s Day
Gettysburg
Schindler’s Ark
Gods And Generals
Bay Of Pigs

 

 

Civil War laisse place à Korpiklaani pour un show de 40 minutes (dix de mois que prévu en raison du retard déjà accumulé), trop courtes pour certains, trop longues pour d’autres. Le choix des chansons étant concentré sur les derniers albums, il peut être difficile de profiter du concert. L’enchainement des quatre premiers morceaux de « Noita » (2015) a déplu à beaucoup puisque l’album n’a pas été apprécié de tout le monde. Mais malgré le manque de titres entrainants (« Ievan Polka », « Happy Little Boozer », « Journey Man »), le public reste satisfait, pousse toujours autant et donne de la voix.

Les Finlandais font preuve de beaucoup de volonté pour transmettre leur bonne humeur. Ils sont heureux d’être présents et cela se voit : Jonne Järvelä(chant) est sobre, chante bien et parcourt la scène de long en large. Tuomas Rounakari (violoniste) et Sami Perttula (accordéon) ont le sourire aux lèvres. Il faut dire que contrairement aux groupes précédents, leurs instruments sont mieux sonorisés.

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La fin du concert, toujours symbolisée par le titre « Vodka » laisse place à l’euphorie dans la fosse qui porte de nombreux slammeurs. Ce Noch Ein Bierfest était bien sur l’occasion de jouer « Bier Bier » mais nous pensons que les dix minutes de retard ont eu raison de cette éventuelle initiative.

Setlist :

Viinamäen Mies
Pilli On Pajusta Tehty
Lempo
Sahti
Sumussa Hämärän Aamun
Metsämies
Uniaika
Vodka

Powerwolf est le premier (et seul) groupe « local » de ce festival, et cela se sent directement dans la communication. Nous ne comprenons pas tout ce qui se raconte, mais le public est aux anges. Cette joie est partagée par le groupe, ravi d’être présent sur scène pour une heure complète de power religieux. Car il est bon de préciser que c’est le premier groupe à être à l’heure, ce qui s’en ressent complètement dans le son. La balance équilibrée permet à Attlia Dorn de nous faire profiter au maximum d’un chant puissant et juste, comme en attestent les exercices vocaux au milieu de « Armata Strigoi » (extraite du dernier album Blessed And Possessed – 2015).

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Les autres membres ne sont pas en reste : Matthew et Charles Greywolf (faux frères officiants respectivement à la guitare principale et à la rythmique), bougent sans cesse, multipliant les échanges d’emplacements de part et d’autre de la scène. Ce mouvement perpétuel appréciable est également symbolisé par Falk Maria qui n’hésite jamais à s’avancer face au public lorsque ses parties de clavier lui en laissent l’occasion. De plus, l’agitation du public (pogos, slams) pendant Korpiklaani a laissé place à un calme presque religieux dans la fosse, permettant d’apprécier d’autant plus le spectacle. Les refrains simples et accrocheurs (Resurrection by  Erection, We Drink Your Blood, Amen And Attack) restent longtemps en tête et conquièrent un public qui garnit maintenant la presque totalité des gradins. Le temps accordé aux loups allemands passe beaucoup trop vite et c’est dans les temps qu’ils laissent leur place à leurs amis suédois.

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Notons qu’à cause des conditions climatiques (et notamment du vent), Powerwolf joue sans backdrop. Ils interdiront la présence de photographes professionnels pour cette raison.

Set list :

Sanctified With Dynamite
Coleus Sanctus
Army of the Night
Amen & Attack
Armata Strigoi
Resurrection by Erection
Werewolves of Armenia
Blessed & Possessed
We Drink Your Blood
In the Name of God
Lupus Dei

Place maintenant aux héros du soir !

Malgré l’absence de backdrop, tout le décor d’un univers guerrier est mis en place : caissons de munitions, filets de camouflage, cartouchières, casques sur les pieds de micro et panneaux attention aux mines. Audie (tank prénommé ainsi en référence à Audie Murphy, le héros de « To Hell And Back ») est également présent.

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La bonne surprise vient de l’entame du concert. Non pas qu’elle ait évolué, mais la bande audio « The Final Countdown » débute  à 20h53 soit sept minutes d’avance sur l’horaire attribué à Sabaton. Depuis le temps qu’on demandait à ce qu’elle ne prenne pas la place d’une chanson, nous sommes enfin exaucés ! Ce morceau de Europe finit de chauffer une foule maintenant constituée de près de 6 000 personnes et marque le début d’un show exceptionnel.

Malgré une semaine chargée en festivals (Finlande,Espagne, Suisse, Allemagne et Luxembourg) le groupe est en forme et ne laissera pas démonté par toutes les bières que le public allemand lui ordonnera d’ingérer. Car nous sommes bien au Sabaton Open Air : Noch Ein Bierfest (« noch ein bier »,  signifiant « encore une bière », slogan largement répandu chez les fans allemands de Sabaton et trop souvent employé entre chaque chanson). Ainsi, tour à tour, chaque membre du groupe s’est laissé aller à la dégustation, nous confiant même qu’une bière Sabaton verrait bientôt le jour à la suite des votes du fan-club allemand (les germans saboteurs).

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Ces fans ont été très « chouchoutés » ce soir. Ils ont notamment eu le privilège d’imposer une chanson sur la set list, et leur choix s’est porté sur la regrettée « Wolfpack » provoquant l’hystérie générale. La surprise s’est même prolongée avec la présence au synthé de Daniel Myhr (Civil War, ex Sabaton) qui avait décidé de se faire remarquer en laissant volontairement dépassé de son short l’un de ses testicules. Il a passé toute la chanson ainsi, ce qui ne nous a pas empêchés d’apprécier le retour d’un claviériste dans Sabaton mais aussi et surtout, la qualité d’une chanson devenue rarissime en concert ces dernières années. Comme redouté, c’est entièrement nu (sur demande du public) qu’il a parcouru la scène de long en large pour s’éclipser en coulisse. Pudiques les nordistes ? Pas du tout !

« Wolpack » n’est pas la seule rareté de la soirée. Les deux heures prévues par le groupe permettent d’intégrer d’autres morceaux, soit réclamés par les fans de longue durée (Panzerkampf – Panzer Battalion), soit non joués depuis très longtemps (Coat Of Arms – Saboteurs) ou encore nouvellement interprétés (No Bullet Fly). Le tout étant régulièrement accompagné de jets de flammes, fumées et autres détonations. Précisons que la plupart de ces effets pyrotechniques ont failli être annulés à cause du temps.

Contrairement à plusieurs des groupes qui les ont précédés, le son est impeccable, permettant de savourer les solos de Chris Rörland et Thobbe Englund (guitares). L’acoustique de l’amphithéâtre facilite la propagation voire l’amplification dans l’enceinte des nombreuses acclamations du public. Perché sur son tank (et souvent oublié lors des distributions de bières), Hannes Van Dahl (batterie) n’est pas en reste et nous gratifie de toute sa puissance.

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Après un premier rappel classique (Night Witches / Primo Victoria / Metal Crüe), le groupe revient sur scène pour un deuxième rappel plus inédit (voir set lit ci-après), ne se privant pas pour remplacer les paroles « Gott Mit Uns » par « Noch Ein Bier » et quittant une foule conquise, consciente d’avoir assisté à un show inédit.

Set list :

The March To War

Ghost Division
To Hell and Back
Carolus Rex
No Bullets Fly
Swedish Pagans
Resist and Bite
Screaming Eagles
Panzerkampf
Attero Dominatus
Livstid I Krieg
Coat of Arms
The Art of War
We’re Not Gonna Take It” (cover de Twisted Sister, le temps d’installer le synthé)
Wolfpack (feat Daniel Myhr)
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Rappel :

Night Witches
Primo Victoria
Metal Crüe

Rappel 2 :

Panzer Battalion
Saboteurs
Gott mit uns

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Ce report est dédié aux personnes qui se sont levées extrêmement tôt afin de profiter de cette journée aux premières loges et qui ont vite déchanté suite au meet and greet organisé avec le fan-club allemand, ce qui leur a permis d’être à la barrière avant l’ouverture des portes, tandis que d’autres ont patienté sous la pluie depuis 7h du matin.

Rédacteur : Alex
Co auteur partie Korpiklaani : Valentin

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