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LIVE REPORT SOA 2018 (Part 1/3)

Le Sabaton Open Air se déroule tous les ans à Falun (Suède) du jeudi au samedi de la troisième semaine du mois d’août. L’ensemble du festival (promotion, programmation, production, sécurité, logistique, organisation etc…) est supervisé directement ou indirectement par Sabaton.

Présentée comme l’expérience Sabaton ultime, qu’en est-il vraiment ?

Le festival se tient au pied des tremplins de saut à ski et n’a pas de structure permanente à l’année. Il est principalement composé de deux scènes, de stands de merchandising, d’un bar sous tente, de plusieurs stands de « restauration », d’une zone V.I.P , d’un stand de « signing session », d’une zone pour les enfants et de plusieurs autres stands annexes (vêtements, tatouage etc…). Ces derniers changent d’une année sur l’autre. Le tout est situé sur une petite zone où il est donc très facile de se repérer et de se retrouver pendant la journée.

Ayant été sur place en tant que fan, ce live report ne sera pas tout à fait complet et seuls les concerts auxquels j’ai participé feront l’objet des prochaines lignes. Néanmoins, si vous souhaitez savoir comment s’est déroulée cette édition où si vous souhaitez en savoir un peu plus sur ce festival, vous êtes au bon endroit.

Les festivités ne commencent pas réellement le jeudi. En effet, dès le mercredi, on peut assister à la « pre-party ». Il s’agit d’une série de concerts, faisant principalement intervenir des groupes locaux et qui a lieu sous la tente abritant le bar. Depuis 2 ans maintenant, c’est le « groupe » « The Last Heroes » qui a la lourde tâche d’entamer cette journée. Si « groupe » est écrit entre parenthèses, c’est qu’il s’agit en réalité d’Hannes Van Dahl (batteur de Sabaton), Thobbe Englund (ex-guitariste de Sabaton), Tommy Johansson (chanteur de ReinXeed /guitariste de Sabaton) et d’un certain Oskar (basse) qui s’amusent en reprenant de très grands classiques rock & metal (Guns N’ Roses / Judas Priest / Van Halen).

En effet, ces derniers n’ont répété que 45mn cette année et pas beaucoup plus l’an passé. L’ambiance générale est excellente : les musiciens s’échangent le micro à tour de rôle, communiquent une grande joie d’être sur scène et la fosse en redemande. Dans le public nous croisons avec plaisir d’autres artistes comme Daniel Sjögren (batteur de Bloodbound et Twilight Force) ou encore Roland Westbom (bassiste de Thobbe Englund) venus soutenir leurs amis.

Il est impossible de dire si « The Last Heroes » ouvrira encore les prochaines éditions, mais cette excellente idée a séduit les fans sur place qui n’ont pas manqué de reprendre en cœur les classiques et dont les applaudissements nourris ont ravi les protagonistes.

La soirée s’est terminée par le concert de « Brothers Of Metal ». Composé de 2 chanteurs, 1 chanteuse, 1 bassiste, 1 batteur et 3 guitaristes, ce groupe a été découvert par Pär Sundström (bassiste de Sabaton). Ce dernier nous confiait qu’avec Sabaton, ils avaient mis 10 ans à réunir autant de monde sous la tente le mercredi tandis que Brothers Of Metal faisait le plein au bout de la troisième année (1500 personnes). En effet, ces derniers ont déjà joué en 2016 et 2017 ainsi que sur la Sabaton cruise 2017 et gagneraient à être plus connus. Leur Pagan/Viking metal direct et dynamique ainsi que leur bonne humeur sur scène, couplés à la diversité des chants rendent leurs titres efficaces.

À noter l’intervention d’Hannes Van Dalh qui a remplacé Johan Johansson à la batterie pour un titre. D’ailleurs, plusieurs « crossovers » de ce type ont eu lieu pendant tout le festival : Daniel Sjögren jouant pour ReinXeed, Thobbe Englund chantant « Einherjr » avec Hulkoff et « The bombshell Belles » accompagnant Sabaton durant presque tout le concert (mais nous y reviendrons).

Le jeudi a commencé fort, avec le concert de Trollfest en même temps que la signing session de Sabaton. Tous les membres du groupe se sont présentés dans des tenues de scène improbables, rappelant des aventuriers/explorateurs. Le chanteur était coiffé d’énormes ballons de baudruche (voir photo). Fou rire garanti.

J’avais gardé un excellent souvenir de leur passage à Paris en première partie de Korpiklaani en 2012 mais je ne me souvenais pas que ça gueulait autant. Peut être que le groupe a pris une autre direction musicale entre temps. On assiste ici à un grand foutoir général et les amateurs de compositions travaillées pourront repasser. Néanmoins tout le monde retiendra la très longue colonne humaine qui s’est formée derrière Lodd Bolt. Ce dernier s’amusant à parcourir l’ensemble du festival tout en continuant de jouer de la basse pour permettre à quiconque de participer à la fête (voir vidéo) . Il a même fini le dernier morceau en slammant dans la fosse (voir photo).

Au final, Trollfest a parfaitement rempli sa mission de groupe d’ouverture : apporter une excellente ambiance générale de par leurs costumes, leur attitude sur scène, les facéties de leur bassiste et leur musique « abracadabrantesque ».

Toujours sur la même scène (qu’une seule ouverte le jeudi), on assiste ensuite au concert de « Thundermother ». Sorte de « airbourne féminin » ce groupe est exclusivement composé de musiciennes et propose un rock à l’ancienne assez prenant. Le public réagit bien malgré une énorme file d’attente à la signing session de Sabaton.

Ces derniers ont enchainé 2h30 de signature et n’ont malheureusement pas pu satisfaire tout le monde. A savoir que l’entrée se ferme passé ce délai. Chose peu banale, nous avons attendu dans la queue juste devant la mère de Joakim Brodén (chanteur de Sabaton) qui attendait également pour voir son fils. Elle était accompagnée par une autre dame âgée qui s’est avérée être la mère de Pär Sundström (quand on vous dit que c’est un petit festival et qu’il est très facile de croiser du beau monde). Nous avons respecté leurs vies privées alors que nous avions plein de questions à leur poser mais c’était néanmoins marrant de se dire quand sans ces femmes-là, notre groupe préféré n’existerait pas. C’était encore plus drôle de constater qu’elles faisaient la queue comme tout le monde pour voir leurs enfants. Pendant la signing session il est possible de discuter un peu avec les membres du groupe et d’échanger quelques blagues. À cette occasion, Joakim Brodén me promet une set list spéciale pour le concert du samedi avec des titres rarement joués en live. Sachant qu’à plusieurs reprises, le groupe a annoncé un concert spécial sans réellement que cela se confirme, je reste sceptique. Leur show deux jours plus tard me donnera tort, mais là encore, nous y reviendrons.

Il n’est pas possible de prendre des photos avec les artistes car tout le monde ne peut pas accéder à la signing session (petit clin d’œil amical à la jeune femme qui a vu l’accès se refermer juste devant elle, et dont les larmes m’ont touché).

Je n’ai pas réellement assisté aux concerts de « Svartsot », « Primal Fear » et « Sepultura » donc on passe directement à celui de « Civil War », chargé de clôturer cette première journée.

Ce groupe est principalement composé des ex-membres de Sabaton. Ainsi, on retrouve avec plaisir Rikard Sundén (guitare), Daniel Myhr (claviers), Daniel Mullback (batterie) qui sont complétés par Petrus Granar (basse) et Kelly Sundown qui a remplacé Nils Patrick Johansson au chant, début 2017.

Beaucoup de personnes avaient du mal à apprécier Civil War à cause du chant de NPJ (pourtant excellent dans « Astral Doors » et « Wuthering Heights ») et il est vrai que son attitude sur la scène du Sabaton Open Air allemand en 2015 m’avait particulièrement agacé (immobile sur scène, ne bougeant que pour aller se chercher du thé). Depuis son remplacement, les échos furent tout autre et j’étais impatient de voir le résultat par moi même.

Alors que beaucoup de monde quitte habituellement les lieux après la tête d’affiche du jour (en l’occurence Sepultura), il reste plusieurs centaines de personnes devant la scène au moment où Civil War fait son entrée. Il faut dire qu’à Falun, ils sont à domicile. Dès la première chanson, « Uss Monitor », le ton est donné. Ce titre particulièrement entrainant, est brillament interprété par le « nouveau » chanteur, dont la voix sonne plus « vraie », et dont l’attitude n’a rien à voir avec celle de son prédéceseur. C’est avec joie que l’on retrouve les anciens membres de Sabaton (mention spéciale pour Daniel Mullback dont l’énergie et les sourires ravissent à chaque fois). Malgré un début de concert retardé par rapport à l’horaire annoncé, on aura le droit à 13 titres, dont la plupart des gros classiques issus des deux albums du groupe (Saint Patrick’s Day, I Will Rule The Universe, Tombstone). La prestation est très bien accueillie par l’ensemble de la fosse qui donne de la voix entre chaque titre et fait vivre toutes les chansons en frappant des mains. Le groupe repart, ravi, sous les acclamations générales et conclut ainsi une très belle première journée.

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