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Mémoires de concerts #3

Après les deux premiers articles traitant de la découverte et de la création du fan club, on se retrouve aujourd’hui avec le tout premier concert en tant que tête d’affiche

L’histoire se passe à Paris,le 09 octobre 2010, soit il y a presque 10 ans tout pile. Sabaton effectue sa première tournée en tant que tête d’affiche et pose ses valises au nouveau casino, salle dotée d’une capacité d’environ 400 personnes.

Le groupe est alors constitué de

Joakim Brodén au chant
Pär Sundström à la basse
Daniel Mullback à la batterie
Rikard Sunden à la guitare rythmique
Oskar Montelius à la guitare lead
& Daniel Myhr aux claviers

L’avantage des toutes petites salles c’est la proximité avec les artistes. Il était courant de les apercevoir faire des photos avec les fans avant le concert. Et, chose marrante quand on y pense aujourd’hui, les gars sont obligés de traverser la fosse pour se rendre en coulisses.

J’y suis allé avec 3 potes et nous étions très bien placés dans la salle. Environ au 2eme/3eme rang

J’étais super excité que le concert commence et j’ai eu l’impression que la salle ne se remplirait jamais. L’attente était interminable. Peut-être était-ce dû à l’absence de Thaurorod, le tout premier groupe qui devait jouer ce soir-là. Leur chanteur était malade. Je ne savais alors pas que le planning doit être respecté quoi qu’il arrive.

C’est donc Alestorm qui a entamé les hostilités. À l’époque, ils n’étaient évidemment pas aussi connus qu’aujourd’hui et je dois dire que je ne leur aurais pas prédit leur carrière actuelle.

Dès l’arrivée du groupe des pogos éclatèrent et alors là c’était l’enfer. Ça bougeait de partout et pas qu’un peu. Je me souviens d’un mec qui avait une sacrée tronche et un bandeau de pirate qui a dégagé tout le monde sur son passage (y compris moi) pour arriver aux premières places.

Alestorm a mis une très grosse ambiance : pas mal de monde connaissait les chansons, les solos de guitare répondaient aux solos de keytar et je me souviens que pendant une chanson, tout le monde a pris son voisin par l’épaule pour former des lignes Tandis que la ligne tout devant faisait des mouvements vers la droite, la deuxième (dont je faisais partie) en faisait vers la gauche, la troisième vers la droite, la quatrième vers la gauche et ainsi de suite. Sur ma droite était le pirate qui avait l’air cinglé mais qui au final s’est avéré très sympa, il faisait des sourires pendant les chansons et gardait un air joyeux tout le temps.

En plus de tout ça le chanteur faisait attention aux revendications du public et à tout ce que les plus fous d’entre nous avaient pu crier D’ailleurs, un moment, le chanteur parlait du nouvel album qu’ils allaient sortir l’année d’après, et un belge (qui faisait partie d’un groupe avec qui j’avais pu discuter à l’entrée) et qui était tout devant a crié : « Et pourquoi pas cette année ?» (en anglais bien sûr) et comme ce n’était pas la première fois qu’il interrompait, le chanteur l’a regardé de haut (forcément) et répondit au micro : «Hum….Cause I fucked your mother last week » (éclats de rire généralisés).

Alestorm a fini par laisser la place aux techniciens de Sabaton qui préparaient l’arrivée de la tête d’affiche.

Je vivais le truc à fond. Je pense qu’à cette époque, personne n’aurait pu mieux connaître les paroles que moi.

Joakim attirait le plus l’attention par son énorme présence scénique et ses sourires distribués tout au long du concert. Il faisait une chaleur monstrueuse ce soir-là (d’ailleurs Joakim nous en reparle encore régulièrement tellement ça l’a marqué). Nos T-shirts étaient inondés de sueur. Si nous ressortions d’une piscine, ça aurait été pareil (voir ci-dessous)

Le groupe distribuait souvent des bouteilles d’eau au public. Ça avait beau être la guerre pour récupérer les bouteilles quand elles étaient lancées, elles tournaient beaucoup parmi le public. Ainsi, ceux du premier rang les faisait passer derrière et ainsi de suite. C’est comme ça qu’une petite bouteille d’eau de 15cl pouvait tourner entre 4/5 personnes à chaque fois ! C’était très beau à voir tant de solidarité spontanée alors qu’on crevait de chaud ! Cette solidarité était aussi illustrée lorsque quelqu’un tombait à cause des pogos. Tout le monde formait un cercle autour de cette personne et un maximum de gens l’aidaient à se relever.

Ce concert a non seulement été marqué par une forte chaleur mais aussi par le nombre hallucinant de slameurs/crowdsurfer (ces gens qui sont soulevés au-dessus du public et qui sont portés par la foule jusque sur le devant de la scène). Le grand costaud (Magnus) qui était chargé de les réceptionner a eu un boulot considérable !!!

J’ai été surpris de l’attitude de Joakim par rapport à ça car, ça se voyait que ces crowdsurfers l’empêchait de faire le show correctement (puisque ça l’obligeait à bouger de place encore plus que d’habitude mais aussi car les gars qui arrivaient sur scène voulaient lui serrer la main ou avoir un baiser.) De plus, le staff a tellement été débordé à un moment que Joakim lui-même était obligé de réceptionner les gens afin qu’ils ne se fassent pas mal.

Lors d’un discours , il a dit que c’était la première fois qu’ils en voyaient autant ! Il a également demandé à Magnus de renvoyer les gars dans la fosse mais de garder les filles dans les loges (rires)

Sur primo victoria, (voir vidéo) tout le monde était tellement à fond qu’on a cru que le lustre de la salle allait s’effondrer.

A suivi le metal medley, leur chanson d’au revoir. Ils ont posé leurs instruments, sont venus salués et c’était fini.

Du moins c’est ce qu’on croyait. Car il ne faut pas croire qu’on était rassasiés ! Des SA-BA-TON !! SA-BA-TON !! SA-BA-TON !! résonnaient du début jusqu’à la fin de leur salut. C’était on ne peut plus clair : on en redemandait. Ils sont partis dans les loges mais les lumières ne se sont pas éteintes. Ce qu’on ne savait pas alors c’est qu’ils étaient en train de succomber à notre enthousiasme et de décider quelle musique ils allaient jouer en rappel.

Une minute plus tard, Joakim est revenu pour nous l’annoncer mais son micro ne marchait plus. Après un petit réglage, il nous a dit qu’ils avaient adoré notre attitude durant tout leur passage (et durant le salut) et que, puisqu’on en redemandait ils allaient nous servir et jouer jusqu’à ce qu’ils n’en puissent plus !

S’en ai donc suivi Swedish Pagans et Panzer Battalion qui ont achevé tout le monde. Zicos comme public. Puis cette fois c’était vraiment la fin. Joakim nous a averti qu’on allait se revoir très très vite. En effet, les dates pour 2011 sont sorties une semaine après. Avec une belle surprise puisque l’attente pour une nouvelle date parisienne n’allait être que de 6 mois.

 

J’imagine les loges de cette salle très petite, ce qui fait que nous n’avons pas dû attendre longtemps avant que les héros de la soirée sortent. S’en sont suivi des autographes et des photos qui resteront à jamais comme des souvenirs uniques, d’une soirée incroyable.

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